Du 27 au 29 mai 2025, l’Assemblée générale de la Conférence des Supérieurs majeurs d’Espagne s’est tenue à Madrid. Les journées ont été structurées autour du thème de l’Année Sainte «Nous sommes des pèlerins d’espérance» et l’histoire d’Emmaüs a fourni le cadre (combien de temps avons-nous mis à croire – ils l’ont reconnu lors du partage du pain – ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem).
Les deux premiers jours ont commencé par une Eucharistie présidée par des évêques, notamment le président de la Conférence épiscopale espagnole et l’évêque et l’évêque auxiliaire de Madrid, dans une église proche du centre des congrès. L’évêque de León a été invité pour la messe de clôture. Ils avaient bien préparé leurs homélies pour cette occasion et nous avons ressenti un véritable lien.
Dans un monde et une Église en mutation rapide, nous recherchons ce qui nous donne de l’espoir. La première étape a consisté à réfléchir à ce thème à la lumière des responsabilités qui incombent à chaque dirigeant/supérieur. Après l’introduction par l’équipe organisatrice et la modératrice, les participants ont partagé leurs expériences et leurs réflexions de manière synodale à leurs tables et les commentaires ont été partagés avec tous.
La même procédure a été suivie dans les trois présentations de
Rosa Ruiz («Rechercher l’espoir dans la Parole de Dieu»: une approche biblique, partant de la réalité; l’espoir naît de l’ombre et surtout de la rencontre avec Dieu et avec le peuple de Dieu, lorsque des situations sans espoir sont complètement renversées),
Pepe Laguna, un homme marié actif dans le domaine des droits de l’homme et engagé dans un projet avec des jeunes atteints du VIH/SIDA (« Être à la frontière comme lieu d’espoir »: il a expliqué pourquoi les religieux sont particulièrement appelés à vivre et à travailler aux frontières et que si les religieux ne bougent pas lorsque les frontières se déplacent, ils risquent de perdre leur vocation et leur raison d’être. Il a établi un lien entre le vœu de pauvreté et un état d’esprit écologique, la chasteté et l’identité et la solidarité fraternelle, et l’obéissance et le fait de vivre sans être égocentrique)
Liliana Franco (« La vie religieuse comme une icône de l’espérance »).
Lors d’une table ronde, certaines expériences concrètes ont été partagées (par exemple celle d’un réfugié du Cameroun en Russie puis en Espagne et comment les religieuses et les organisations religieuses l’ont aidé dans les moments cruciaux) et une discussion ouverte a eu lieu sur ce que cela signifie pour la vie religieuse: Quelles frontières sont essentielles pour les religieux en Espagne aujourd’hui ? Où sommes-nous appelés à être présents? Et comment les instituts religieux peuvent-ils travailler ensemble dans ce domaine?
Dans l’ensemble, cet événement a été stimulant, avec de nombreux éléments créatifs (comme la mascotte de la poire (« pera » en espagnol) en référence à «Es-pera-nza») et la belle musique d’un jésuite.
Le quorum ayant été atteint, les élections ont pu avoir lieu.
Le P. Jesús Antonio Díaz Sariego op, président de la CONFER, a été réélu pour un second mandat et Sr. Cinta Bayo Martín adc a été élue au poste de vice-présidente pour remplacer Sr. Lourdes Perramón Bacardit.
